«Les fidèles (…) ont le droit et même parfois le devoir de donner aux Pasteurs sacrés leur opinion sur ce qui touche le bien de l'Église et de la faire connaître aux autres fidèles.» (Code de Droit Canonique. Can. 212 § 2-3)

«La communication au sein de la communauté ecclésiale ou celle de l’Eglise avec le monde demande une transparence (…) pour former au sein de la communauté chrétienne une opinion publique correctement informé et capable de discernement». (Lettre Apostolique «Le progrès rapide» du Souverain Pontife Jean-Paul II24.1.05 n.12)

Procès farce: un jugement prédéterminé

Rendue par le Tribunal Apostolique le 1 février 2005 et publiée le 11 juillet 2005 à l’égard de P.Andrea D’Ascanio, O.F.M.Cap

Une sentence pas correcte

Le Tribunal de seconde instance a clairement montré sa volonté préconçue de condamner Père Andrea D’Ascanio dans les différentes tentatives de le présenter au tribunal sans avocat plaidant ou, pire, avec un avocat d’office. Avec ces préjugés on peut facilement imaginer de quelle manière se déroulera le procès et quelle sera la sentence.

D’après l’examen de cette sentence on déduit l’intention de sauver coûte que coûte la personne de S.E.Mons.Molinari Archevêque de L’Aquila déclaré dans la sentence absolutoire l’auteur et le metteur en scène du procès contre Père Andrea D’Ascanio et l’Armée Blanche et les autorités de la CDF qui ont accueilli et soutenu l’action de Mons. Molinari.

Examinons le contenu de la sentence- rapporté en bleu- qui commence ainsi:

In nomine Domini. Amen!

Le 1er février 2005 (...) les soussignés Mons. Eduardo Davino, président et juge d’instruction, le révérend Mons.Brian Edwin Ferme et le révérend Sabino Ardito S.D.B. juges (...) ont rendu le suivant jugement définitif en appel à l’égard du révérend Andrea D’Ascanio accusé de différents crimes commis contre les lois de l’église (...).

Ce second jugement d’appel est “définitif”, c’est à dire Père Andrea D’Ascanio ne pourra pas faire appel au Tribunal supérieur, contre le Code de Droit Canonique qui récite ainsi:

Can.1628-La partie qui se considère grevée par une sentence, et également le promoteur de justice (...) ont le droit de faire appel d’un jugement devant le juge supérieur”.

Les tenants et les aboutissants: expédiée “l’enquête préalable” par les membres de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, appelée en cause par de différentes dénonciations, le Promoteur de la Justice, révérend Pier Giorgio Marcuzzi S.D.B. le 2 juin 1998, présenta le libelle accusatoire au Tribunal Apostolique.”

Qu’entend le Code par “enquête  préalable?”

Can.1717 - Chaque fois que l’Ordinaire reçoit des nouvelles, au moins probables, d’un crime, enquête avec prudence, personnellement ou à travers une personne apte, sur les faits, les circonstances et sur l’imputabilité, sauf si cette recherche ne semble pas tout à fait superflue”.

Les organes de la Congrégation de la Doctrine pour la Foi n’ont expédié aucune enquête car, comme on déduit de la Sentence absolutoire:

  1. Ils ont simplement mis aux actes les dénonciations contraires à Père Andrea D’Ascanio que Mons. Molinari avait activées et rassemblées

La CDF ,dans l’adoption des mesures préventives ,et, en pratique, dès le procès judiciaire, n’ avait prêté attention qu’aux accusateurs, dont la crédibilité était fortement confirmée par S.E.R.Mons. Giuseppe Molinari, ami de quelques-uns des principaux accusateurs, et, à travers eux, des autres”. (d’après la Sentence absolutoire du 27.9.2002)

  1. Ils ont éliminé les témoignages à décharge:

En effet, le libelle de demande ne considérait qu’une partie de l’enquête préalable, “l’accusatoire”. Au contraire, chez la CDF il y avait une autre documentation “en faveur” (présentée par S.E.R.Mons. Mario Peressin, le 24 juin 1997) que le Tribunal n’ a connu formellement qu’à l’occasion de la déposition en qualité de témoin de S:E:R:Mons. Mario Peressin (le 27 mars 1999).Dans cette date le Président a indiqué au Notaire du Tribunal-P....Ramas, qui était aussi Officier de la Section Disciplinaire de la CDF et, en tant que tel ,il gardait la susdite documentation “ en faveur”- d’incorporer ce dossier défensif, de nature pré -judiciaire, aux actes du procès pénal judiciaire, uni aux actes “d’accusation” de l’ enquête préalable (d’après la Sentence absolutoire du 27.9.2002)

  1. Ils ont préparé et fait signer à Alessia Zimei une deuxième dénonciation, munie de tous les canons du Code, sur laquelle on a installé le procès.

Ce troisième point sera traité prochainement, en commentant ce que S:E:Mons:Eduardo Davino a écrit à propos de l’efficace intervention de S.E. Mons: Tarcisio Bertone, à ce moment-là Secrétaire de la Congrégation de la Doctrine pour la Foi.

Achevée une longue et laborieuse instruction , et après avoir discuté le procès pour les parties en cause ,le 16.04.2002 fut rendue la sentence de première instance, publiée le 27.9.2002, avec laquelle l’inculpé a été acquitté de tous les crimes à lui imputés: pour le crime dont au can.1387, le tribunal n’ayant atteint la certitude morale, pour les autres chefs d’accusation ou parce qu’il n’existe pas des faits ou bien pour faute de preuves”.

En cinq lignes le Président Mons. Eduardo Davino- même s’il admettait que l’absolution est le fruit d’“une longue et laborieuse enquête”-liquide les résultats de la première Sentence absolutoire fruit de quatre ans d’intense travail:

(...)On a interrogé 27 témoins d’accusation et 13 en faveur de Père Andrea D’Ascanio ; on a expédié un accès judiciaire dans le siège de l’ «Armée Blanche» et dans le domicile de Père Andrea D’Ascanio (tous les deux à L’Aquila ) ; on les a interrogés par commission rogatoire, aux tribunaux de diocèses italiennes et équatoriennes, d’autres témoins d’accusation (...)Le matériel d’instruction (...)occupe plus de quatre mille pages.” (d’après la Sentence d’absolution du 27.9.2002)

 

L’Appel

(...)Le 30.09.2002, le Promoteur de Justice a présenté Appel au Tribunal de la Congrégation de la Doctrine de la Foi pour procéder à un nouveau jugement”

Le Promoteur de Justice (le ministère public) Don Giorgio Marcuzzi, qui n’avait rien objecté à l’argumentation de la Défense pendant les débats, deux jours après l’émission de la sentence absolutoire présente appel à la même Congrégation pour la Doctrine de la Foi pour procéder à un nouveau jugement.

Cet appel est illégal - donc nul - parce que contraire au canon déjà cité 1628: “La partie qui se considère chargée par une sentence, et également le promoteur de justice (...) ont le droit d’appeler contre la sentence avant le juge supérieur”, et non devant le même juge.

Pratiquement la Congrégation pour la Doctrine de la Foi fait appel d’une sentence absolutoire qu’elle même avait rendue. Malgré cette manifeste incohérence logique et juridique l’appel est accepté, on lit:

Par arrêt , le 24.10.2002, la suprême Autorité de la CDF a légitimement constitué le tribunal Apostolique collégial de seconde instance, composé parEcc. Mons. Eduardo Davino, Président du collège, instructeur ,Mons. Brian Edwin Ferme et Réverend Sabino Ardito,S.D .B.”

Légitime” c’est ce qui est conforme aux lois. La suprême Autorité de la CDF constitue le tribunal de seconde instance “illégitimement”, puisqu’elle est en contradiction avec la loi, c’est à dire avec le canon 1628 du CDC.

Le 04.02’2002, le Promoteur de Justice, le Rév. Piero Giorgio Marcuzzi, S .D.B.a demandé au modérateur d’être dispensé de sa charge pour raisons de santé. (...)Janusz Kowal, S.J. fut nommé Promoteur de Justice, le 28.03.2003. (...) Le 9.05.2003 eut lieu la concordance du doute pendant laquelle le Promoteur de Justice a accepté in toto le Libelle d’Appel en remettant sa déclaration écrite au président .”

Tout cela est encore dans la “logique” qui a conduit les Autorités qui ont constitué le tribunal Apostolique collégial de seconde instance: ignorer totalement la sentence absolutoire de 120 pages rendue par le précédent Tribunal après cinq ans de déchirantes enquêtes.

A ce point on n’est plus en collision seulement avec les canons de la Loi mais aussi avec ceux de la rationalité la plus élémentaire.

L’unique explication c’est la haine –notoirement irrationnelle-qui a poussé celui qui a activé ce procès d’appel. Mais pourquoi tant de haine?

 

Une sentence sans fondement

Mons. Eduardo Davino sait bien que la précédente sentence a été rendue “ex actis et probatis”, c’est à dire après avoir minutieusement examiné de nombreux témoins, faits et épreuves. Il lui reste à parcourir le chemin contraire, basé uniquement sur son jugement personnel, jamais confirmé par des épreuves.

Il en résulte une sentence pleine de conditionnels, d’interrogations qui voudraient être rhétoriques, d’expressions qui affirment sans démontrer, d’exclamations apodictiques qui voudraient donner pour sûr ce qui ne l’est pas:”sentiments de merveille et chagrin”...” ni mineure merveille, si non déconcerté (sic)”.. ”invraisemblable”... ”Retenue sans fondement l’hypothèse...”

Pour donner un support, au moins théorique, à la sentence de condamnation Mons. Eduardo Davino cherche à saisir le canon 1608:

Il nous semble au contraire opportun de faire quelques préambules. Le canon 1608 récite:

§1.Pour prononcer une n’importe quelle sentence le juge doit en conscience avoir la certitude morale de ce qu’il doit décider par la sentence.

§2. Le juge doit puiser cette certitude des actes et de ce qu’on a démontré ;

§3.Le juge doit au contraire peser les épreuves selon sa conscience, étant bien entendu les prescriptions de la loi sur l’efficacité de certaines épreuves.

§4. Le Juge qui n’a pas pu atteindre cette certitude, doit proclamer que le droit de l’acteur n’est pas clair et doit acquitter le prévenu, sauf qu’il s’agit d’un procès qui jouit de la faveur du droit, en tel cas il faut se prononcer à son avantage.

Mons. Eduardo Davino, fort de ce canon, a marqué sa condamnation parce qu’il n’a pas de tout considéré le &2. du canon que lui même a mis sur le tapis (Le juge doit puiser cette certitude des actes et de ce qu’on a démontré”) car il a refusé à priori les conclusions du premier procès ; il a refusé de considérer les ultérieures épreuves données par les interceptions téléphoniques ; il n’a écouté qu’un seul témoin reconnu manifestement faux, comme nous allons voir. La sentence continue:

Les points sur lesquels on doit brièvement arrêter l’attention sont deux:

Le concept de certitude morale et le pouvoir discrétionnaire du juge.”

En citant une allocution de Pio XII à la Rota Romaine et en rapportant ce que M.F. Pompedda écrit dans “Etudes de Droit de procès canonique” à propos de “La certitude morale et du pouvoir discrétionnaire du juge”-auxquelles il dédie deux des douze pages de la sentence- Mons. Eduardo Davino se considère légitimé à rendre la sentence de condamnation à l’égard de Père Andrea D’Ascanio sans “devoir puiser la certitude des actes et de ce qu’on a démontré”dans le précédent procès absolutoire.

Mons. Davino essaie de démolir l’hypothèse du “complot” soutenue par la précédente sentence absolutoire.

L’hypothèse du complot

La sentence de première instance, comme également la défense du patron dans ce premier degré de jugement, partent de la prémisse que la cause en examen, celle introduite par la suite au Tribunal pénal de L’Aquila, sont fruit d’un même dessin criminel visant à détruire la personne du prévenu”.

Les “prémisses” d’un “même dessin criminel visant à détruire la personne du prévenu” sont démontrés avec des témoignages et faits qu’on ne peut pas démentir et que pour cela ont porté à l’absolution, comme démontré dans la première sentence absolutoire et comme nous allons confirmer en ce lieu.

Cela nous étonne, entre autres, et nous regrettons de le noter, que la sentence de première instance, déjà en l’espèce, qui devrait se caractériser pour la présentation seulement des faits de cause, sans anticiper des jugements, affirme déjà que la partie prévenue “… était victime d’un complot ourdi par quelques-uns des accusateurs”.

On s’attendait que le juge rapporteur démontrât le manque de fondement des “prémisses” pour saper aux racines la sentence d’absolution; au contraire il manifeste des sentiments de “merveille et de chagrin” parce que la sentence, déjà en l’espèce, déclare que la partie prévenue était “victime d’un complot”. Pourquoi cette “merveille” si le complot a-t-il eu lieu et ça a été démontré ?

 

Les épreuves du complot

D’après les interrogations I e II de Don Gabriele Nanni pendant le premier procès ecclésiastique:

Président: quelques-uns des dénonciateurs nous a renseigné qu’à un certain moment il eut lieu une certaine activité d’instruction de la part de personnes une fois membres de l’Armée Blanche qui pour fournir des épreuves- j’imagine à cette Congrégation-se mirent à transcrire des bandes et homélies de Père Andrea dont l’ orthodoxie pouvait être douteuse. De ce “pool” qu’est-ce que vous pouvez nous dire?

Gabriele Nanni: (...) L’activité a eu lieu...

Président:Mais vous n’avez pas eu aucune intervention?

Gabriele Nanni: j’ai eu l’occasion de lire, on me demanda de corriger (...)

Président: je me fais un devoir à votre égard et pour assurer la vérité, je dois vous dire que hier est venue Madame Manfredi et elle nous a raconté que le 24 et 26 novembre 1996 quand elle mit par écrit quelques choses contre P.Andrea, elle le fit parce que vous l’aviez appelée et elle le mit par écrit ce jour même.

Gabriele Nanni: Je ne me rappelle pas du détail, parce que l’épisode de Mirca Manfredi était très marginal par rapport aux autres choses ( ...). Oui, c’est possible car C’était le moment où on reliaient beaucoup de choses, alors il eut lieu un moment de jonction de ces personnes. C’est moi qui d’une certaine façon involontairement ai constitué le centre de ces personnes.

Gabriele Nanni:Mon rôle a été marginal dans le sens que j’ai rassemblé des témoignages parce qu’ils sont venus chez moi.

Président: En réalité c’est vous qui êtes allés là un peu pour... et ça même si ne confirme pas la thèse du complot confirme bien sûr celle du pool...

Gabriele Nanni: Domenico Pelliccione cherchait... moi en qualité de soutien, nous allions tous ensemble comme ça...(...)

Président: Ce n’est pas il semble, vous cherchiez réellement quelque chose, c’est vrai. Que vous alliez chercher quelque chose, voilà le fait.

Gabriele Nanni: ça sans doute...

Gabriele Nanni déclare qu’il s’est trouvé impliqué dans le pool “involontairement”, mais voilà ce que nous lisons dans les déclarations:


1. Témoin Pierina Manfredi: J’ai décidé d’écrire (la dénonciation) quand Gabriele Nanni m’a téléphoné et m’a expliqué que Mons. Molinari était en train de rassembler des témoignages pour faire pleine lumière sur Père Andrea. Je l’ai écrit le soir même du coup de téléphone, le 24 novembre 1996. Je crois l’avoir remis ensuite à Alessia Zimei.

Pierina Manfredi déclare donc que le 24 novembre - c’est à dire quelques heures après son arrivée à L’Aquila - Gabriele Nanni lui a téléphoné pour lui demander d’écrire la dénonciation.

2. Président: “...ce travail a commencé un peu comme le “pool” mains propres...Qui est-ce qui faisait partie de ce travail?

Témoin Anna Rita Bellisari: Alessia, Gabriele, la Mère de Alessia, Domenico Pelliccione et moi. (...)

Président:”Est-ce que quelqu’un intervint pour corriger l’italien ou pour voir ce qu’avait écrit la Ndoja?

Témoin Anna Rita Bellisari: Oui, c’est moi et Gabriele qui l’avons fait.

Don Gabriele Nanni n’est pas de tout étranger aux coups de téléphone intimidateurs faits à monsieur le docteur Gianni Garuti de Modena, qu’il déclare avoir déjà rencontré précédemment:

3. “Quand (M. Gianni Garuti) dut revenir à Rome pour signer, je suis certain, qu’il reçut d’autres coups de fil, mais il ne me dit pas par qui, mais on répétait la même intimidation, que s’il avait changé de comportement, il aurait rapporté tout l’affaire à notre Evêque. Ces nouveaux coups de fil l’obligèrent de répondre comme au premier entretien (car ils ne le firent seulement signer, mais ils lui posèrent de nouveau toutes les questions, pour avoir la certitude de ses réponses, ils obtinrent davantage parce qu’il sentit l’obligation, ou la conscience, de rendre certaines aussi ces questions auxquelles il avait montré d’être craintif ou incertain). Quand il me le dit au téléphone il ajouta aussi: “Je crois avoir aggravé la situation. Demande à Père Andrea, s’il peut, de me pardonner”. (D’après la lettre de Madame M. Matteucci à Père Andrea D’Ascanio).

Gabriele Nanni a été presque trois mois chez Zimei où, par déclaration de Enrico Zimei “Ces arguments avaient été la matière principale de notre conversation…”

Alessia Zimei même déclare que le but de ces conversations était de chercher des accusations contre Père Andrea pour le dénoncer: “Au début du 1997... nous nous remuions beaucoup pour trouver des témoignages”.

Et elle ajoute: “au début du 1997 il eut lieu une rencontre avec un jeune homme qui fait partie des Chevaliers du Saint Sépulcre et il me dit “tu pourrais faire un témoignage...” et il dit à mon frère: ” dis à ta sœur qu’elle doit écrire ces choses...” Quand arriva François il me dit: “tâche d’écrire cette chose...”

Nous allons rapporter ce qu’on a écrit dans la sentence d’absolution: “Là se constitua un “pool” pour accuser Père Andrea D’Ascanio, comme les protagonistes ont admis (avec une certaine réticence) à l’occasion de leurs déclarations en qualité des témoins. La maison de la famille Zimei fut fréquentée , plus ou moins intensément, par M. Domenico Pelliccione, par Madame Pierina Mirka Manfredi, par madame le professeur AnnaRita Bellisari,etc.: tous anciens membres de l’Armée Blanche .Avec la collaboration de Alessia, de ses frères et de Don Gabriele Nanni furent rédigées quelques accusations et transcrites quelques bandes contenant des interventions orales de Père Andrea D’Ascanio, estimées hérétiques. Ce matériel fut remis à la CDF par S.E.R. Mons. Giuseppe Molinari et, directement, par quelques dénonciateurs, en particulier par mademoiselle Alessia Zimei, quelquefois accompagnée de sa mère, et de M.Domenico Pelliccione. (p. 15)

Le complot c’est une intrigue en cachette au détriment des organismes ou de personnes”:pourquoi S.E. Mons.Eduardo Davino manifeste-t-il “de la merveille et du regret” si la sentence absolutoire du Tribunal de Première Instance parle de “complot”? En quelle autre façon pourrait-on définir ce que les témoins dont nous avons rapporté les déclarations ont fait ?

Nous devons conclure:

- Mons.Eduardo Davino n’a même pas lu la sentence de premier degré ou bien

- il l’a lue et en ce cas il attaque la Vérité connue:

Néanmoins il est étonnant et déconcertant (sic), le manque de demande de jugement, sur S.E. Giuseppe Molinari, Archevêque de L’Aquila, les Autorités de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et des autres dicastères de la Curie Romaine.

En effet on lit dans la sentence: ”...en réalité les premières victimes du complot contre Père Andrea D’Ascanio ont été S.E.R. Giuseppe Molinari et les Autorités de la C.D.F.et d’autres Dicastères de la Curie Romaine ,induites en erreur par les conspirateurs du complot et par les personnes qui se sont servies d’elles comme accusatrices”.

Mons. Eduardo Davino - en ajoutant à la “merveille” le “trouble”- déclare finalement les attendues de cet illégitime procès d’appel: Mons. Molinari et les Autorités de la C.D.F. et d’autres Dicastères n’ont pas accepté qu’un Tribunal par eux mêmes activé ait officiellement déclaré qu’ils ont été “enduits en erreur”.

En réalité une lecture attentive des actes montre combien cette hypothèse résulte invraisemblable”.

Comment peut-il, Mons. Eduardo Davino, définir le complot “invraisemblable”, c’est à dire sans aucun rapport à la réalité, d’après ce qu’il ressort des Actes du procès et dont nous n’avons rapporté que quelques passages?

Voilà une des plusieurs affirmations pas prouvées, mais tenues irréfutables par le Président du tribunal de seconde instance.

Et de quelle “attentive lecture des actes”parle-t-il? A-t-il lu “attentivement” les 4.000 pages du procès qui ont amener à l’absolution de Père Andrea D’Ascanio?

De la façon avec laquelle il s’exprime nous devons déduire qu’il n’a même pas examiné les 120 pages de la sentence d’absolution.

A quoi bon recourir, à la fin, aux ”pouvoirs hypnotiques” de Don Gabriele Nanni pour justifier pourquoi les deux témoins fondamentales, A.Z. e G.P., lesquelles jouissent de bonnes témoignages ,ont accepté de dire, même juré,, des faussetés devant les autorités ecclésiastiques”

Pouvoirs hypnotiques? On peut les appeler comme on veut:d’après les actes du précédent procès il ressort que la première vague de témoins fut contactée par Gabriele Nanni qui “ouvre les yeux” aux différents témoins afin qu’ils puissent “voir” finalement qui est P.Andrea cfr http://www.truthaboutpadreandreadascanio.net/don-gabriele-nanni-ita.php

 

“Les deux témoins fondamentales”

Pendant l’Appel, en outre, l’unique témoin qui est interrogé c’est, en réalité, Madame Ciancia, et sur elle le Promoteur de Justice croit pouvoir construire la “novitas” de l’entière installation accusatoire du second degré ; mais la témoin Ciancia, comme résulte clairement de toute la documentation produite, se révèle totalement indigne de foi, car elle avait , plusieurs fois , et en plus, manifestement, menti maintes fois. Pendant l’interrogation, émerge encore une fois le manque de fondement du témoin qui est pour cela remplacée par deux autres témoins repêchées dans le premier procès canonique pendant lequel elles avaient déjà été retenues pas dignes de foi.

1.Alessia Zimei

Nous avons déjà parlé de ce témoin “fondamental»dans la troisième partie de ce site et c’est là qu’on

renvoie:(www.truthaboutpadreandreadascanio.net).

Maintenant nous ne faisons qu’une synthèse sur ce “témoin fondamental” pour mettre en évidence la variabilité des plusieurs accusations qu’elle même à la fin rétracte, comme on va voir.

En 1990 elle connaît Gabriele Nanni qui se trouve à L’Aquila pour compléter ses études de théologie avec l’Armée Blanche. Une profonde relation sentimentale naît entre eux qui finit en 1993, lors que Gabriele Nanni décide d’entrer dans le noviciat de la Pro Deo et Fratribus.

Depuis alors elle participe avec engagement généreux aux initiatives de l’Armée Blanche et en 1996 elle participe à une mission de trois mois parmi les enfants de l’Equateur. Dans son dernier fax en octobre 1996 elle s’adresse à Père Andrea ainsi:

 “Mon Père très cher, je te communique que la réunion d’aujourd’hui est allée à merveille. La lecture de ton fax a été une sorte de soulagement pour chacun. Tout le monde est très content (...). Aujourd’hui en jouant avec la calculette j’ai fait le compte de combien d’enfants j’ai rencontré toute seule. Devine combien sont-ils ? 28.682 (...).Je t’embrasse bien fort comme à l’aéroport. Alessia”

Les parents en craignant qu’elle veuille se dédier pour toujours à l’Armée Blanche, pendant son séjour à l’Equateur font de leur maison-comme nous venons de lire dans les déclarations de plusieurs témoins-le centre des rencontres de ceux qui, pour de différents motifs, n’ont pas en sympathie Père Andrea D’Ascanio.

Parmi tous ces gens émerge Gabriele Nanni qui, déjà au seuil du sacerdoce, a été rétrogradé de la maison de théologie en Slovaquie à la maison de probandato de Civitella del Tronto et, selon lui, par faute de Père Andrea D’Ascanio qui, à son avis, aurait parlé mal de lui. A Civitella il rencontre plusieurs fois les membres du “comité” et il Prépare sa longue liste des accusations qui fera signer par Alessia Zimei.

Quand celle-ci revient de l’Equateur résolue à repartir après 15 jours, les parents organisent une rencontre avec Gabriele Nanni et “...enfin apreès des heures que nous parlions, car je n’étais pas convaincue” (d’après l’interrogation) - celui-ci la convainc à souscrire et à présenter à l’Evêque Giuseppe Molinari de L’Aquila la liste des 21 accusations qu’il a préparé et que les techniciens de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, emploieront pour commencer le premier procès ecclésiastique.

A ce sujet, nous lisons dans la sentence absolutoire à la page 12

Après avoir passé presque toute la journée avec Gabriele Nanni dans le séminaire où il habitait... les yeux de Alessia Zimei “s’ouvrirent” et elle découvrit avec stupeur que Père Andrea D’Ascanio avait gravement attenté à sa chasteté à de différentes occasions, en général, souvent, pendant la confession sacramentelle...”

Mais, bien que nombreuses, ces 21 vagues accusations sans aucune épreuve ne garantissent pas un résultat certain d’une condamnation. Pour cela Alessia Zimei est accompagnée chez S.E.Mons.Tarcisio Bertone, Secrétaire de la CDF, qui rédige et lui fait souscrire une circonstanciée dénonciation, comme nous allons préciser prochainement sur ce site.

Il est intéressant de remarquer que Alessia Zimei fera encore de différentes déclarations dans le Tribunal Pénal de L’Aquila, tout cela encore sera précisé lors que nous allons traiter des autres procès pénaux et civils subis par Père Andrea D’Ascanio.

Ce témoin aux multiformes accusations avait été bien identifiée par le Tribunal de première instance qui avait acquitté Père Andrea D’Ascanio, mais Mons. Davino en fait une des deux colonnes sur lesquelles il fonde sa condamnation, malgré ce qu’elle même déclare dans une interception téléphonique:

(Bande 1 Coup de fil n.7 entre Rosa Ciancia et Alessia Zimei 13 12 1999 15h41):

Alessia: ”je pense que des choses que je sais ou que j’ai vu, ils se moquent(les gendarmes)car il s’agit des choses habituelles qu’ils font par obéissance ou par des choses pareilles. Des choses graves à proprement parler.. comme celui-là entendait, moi, je n’ai rien à dire sur cette sorte de choses... donc...”

...donc, le “témoin fondamental”, qui jouit “de bonnes témoignages”, c’est une menteuse. Dans un Tribunal correct il suffisait cette déclaration de Alessia Zimei, officiellement enregistrée, pour faire s’effondrer le procès. Mais pour les juges du Suprême Tribunal Ecclésiastique ces interceptions téléphoniques ne sont pas dignes de la plus petite considération. Peut être sont elles trop solaires.

2 Gabriella Parisse

Comment se fait-il - se demande Mons. Davino dans sa sentence de condamnation - que les deux témoins fondamentales, A.Z. e G.P. qui jouissent même de bonnes témoignages ,aient accepté de dire et de jurer des faussetés devant les autorités ecclésiastiques?”.

En vérité, d’après qu’il ressort des actes, elles ont dit des faussetés aussi devant les autorités civiles.

Pour ce qui concerne Gabriella Parisse, elle “a accepté de dire des faussetés” pour obtenir une couverture ecclésiale pour ce qu’elle avait fait avec quelques sœurs de Mère Thérèse de Calcutta. En résumé:

Gabriella Parisse, ayant connu les sœurs venues à L’Aquila depuis peu, exprime à Père Andrea D’Ascanio, son directeur spirituel, le désir d’entrer dans leur congrégation. Celui-ci rédige une lettre de présentation et la candidate novice passe une semaine dans la maison de formation des sœurs à Rome. Après cette courte expérience G. Parisse abandonne l’idée de se faire sœur et, non seulement elle n’entre pas dans la structure de Mère Thérèse, mais elle fait sortir de la maison de L’Aquila Sœur Valeria Frendo, maltaise, et ensuite deux autres consœurs avec lesquelles elle décide de donner origine à une nouvelle Congrégation de sa création.

Père Andrea D’Ascanio après avoir parlé avec l’Archevêque Mario Peressin, dit à G.Parisse de faire rentrer les sœurs dans l’institut ou de les envoyer à la maison. La proposition est repoussée et les rapports s’interrompent.

Mais la situation de Gabriella Parisse est difficile car elle doit justifier et régulariser aussi sur le point de vue civil la position de ces femmes d’autre nationalité qui résultent officiellement ses hôtes. Donc elle a besoin d’une reconnaissance de la part de l’Eglise et elle trouve pleine disponibilité chez l’Archevêque Mons. Giuseppe Molinari. C’est ainsi que naissent “Les Apôtres de la Paix”.

Mais tout a son prix. C’est Père Andrea D’Ascanio qui doit le payer et contre lui G. Parisse est obligée de témoigner devant plusieurs tribunaux, comme elle même déclare devant les juges de L’Aquila:

Gabriella Parisse: J’ai été invitée par l’Evêque à faire le témoignage.

Maître Stilo: Par quel Evêque ?

Gabriella Parisse: Molinari (...)

Maître Stilo: Donc, vous êtes invitée par Molinari à vous présenter spontanément (...)

Gabriella Parisse: Oui

Cette déclaration de G.Parisse devrait répondre aux perplexités de Mons. Eduardo Davino.

Alors que l’avocat de la partie civile de P. A. D’Ascanio remonte dans sa défense aux interceptions téléphoniques ordonnées (sic) par la même Magistrature italienne pour appuyer la thèse du complot”.

En effet l’avocat avait présenté une longue liste de coups de fil, sélectionnés entre plus de 18.000 interceptés par les Gendarmes, d’après lesquels il ressort d’une façon irréfutable l’organisation du complot et sont clairs les noms des responsables: Mons. Molinari et ses collaborateurs Père Giacobbe, Domenico Pelliccione, Rosa Ciancia... lesquels ignorant que leurs conversations étaient enregistrées, attestent et décrivent sans fard la trame du complot. Quelle épreuve plus “probante” que les interceptions téléphoniques? Enregistrées par ordre de la Magistrature? Toutefois le Tribunal n’est pas d’accord et il exprime son opposition par “deux observations” qui “s’imposent”:

Au sujet deux observations s’imposent.

Avant tout on ne voit pas la logique du raisonnement de la sentence.

Logique qui voudrait plutôt en effet la conclusion contraire c’est à dire que les parties lésées, même en présence de prévisibles conséquences pénales d’une fausse accusation, dans la pleine connaissance de dire la vérité n’ont pas craint d’affronter le jugement dans “une salle du tribunal”.

En réalité Mons. Eduardo Davino se refuse à prendre en considération les coups de fil interceptés par les gendarmes et - pour ne pas affronter l’obstacle - avance “deux observations” qui “s’imposent”: “la logique du raisonnement de la sentence” et l’héroïsme des “parties lésées”.

Et avec la conscience de Juge apaisée par ces considérations, il se prépare à rendre une sentence de condamnation.

On continuera à examiner les 12 pages de la sentence, en mettant en évidence combien d’elles ont été utilisées pour énumérer - bien deux fois - les crimes de Père Andrea D’Ascanio; combien d’elles pour des citations pour justifier la volonté de la condamnation;combien d’elles (seulement deux) inhérentes à l’évaluation des faits.